• O joie,

    Je découvre que l'équipe mâle des Blogueurs stars débat à qui mieux mieux de sujets divers et variés chez les nouveaux blogueurs politisés : la Constitution, le oui, le non, le peut-être, le oui mais non, le j'voudrais bien mais ch'peux point (j'l'ai pas lue), le minute j'ai pas fini les 283 premiers articles, la tolérance, la liberté, les gens du voyages, la fête du fromage de Roissy en Brie...

    Roissy en Brie!

    Bon.

    J'essaierai de me joindre à ces échanges de haute volée cet après-midi.

    Mais je vous préviens, et vous m'en voyez fort marrie, j'ai un avis radicalement différent du leur sur bien des sujets.

    On testera la tolérance, donc.

    Tenez, par exemple, sur les gens du voyage à Roissy en Brie, je ne suis pas pour.

    C'est vrai quoi, Roissy en Brie!

    Ils feraient mieux d'aller ailleurs, puisqu'ils ont le choix...

    Il y a plus rock and roll comme ville, non?


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  • Je crains d'avoir vexé quelqu'un aujourd'hui, en lui parlant franchement.

    C'est bien le problème de Bloggland : à force, je crois tous vous connaître assez et avoir assez d'amitié pour vous pour pouvoir me permettre d'exprimer toutes les opinions.

    Alors que non.

    Pardon.


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  • Ce vent de liberté qui souffle autour du monde m'émeut.

    Liban, Kirghizstan, Taïwan, et j'en oublie...

    Presque aussi fort qu'en 1989, mais plus léger et bon enfant, semble-t-il.

    J'adore!


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  • Un peu de ménage parfois ne nuit pas.

    To be continued.


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  • (Post chiant d'une chieuse qui se fait chier...)




    Il y a quelques temps, j'avais fait en ces lieux mon mea culpa : je suis une instable, je l'avouais, et je me lasse très vite de tout.

    Particulièrement de mes boulots.

     

    Je suis à nouveau en crise.

    Profonde.

     

    Mais cette fois-ci, je refuse de m'en attribuer l'origine : c'est le boulot qui est lassant, pas moi qui me lasse vite.

     

    Je m'explique.

     

    Ma profession échappe à 90 % au droit du travail.

    Il y a certes des avocats salariés, mais ils ne représentent qu'une frange marginale de la profession, soit environ 10%.

     

    Les autres sont installés ou associés (nous les regrouperont sous le vocable de « patron »), ou collaborateurs.

     

    La collaboration en cette profession n'a rien à voir avec celle de 1940 : elle n'entraîne aucune amélioration du niveau de vie.

    Il s'agit d'un mode d'exercice à part, que les autres professions libérales nous envient et réclament, qui avait une justification historique (on se formait auprès d'un Maître...) mais est devenue au fil du temps de l'exploitation.

     

    En gros, et parce que vous n'en avez finalement rien à faire, un avocat (collaborateur) offre sa force de travail à un autre (patron), sans perdre sa liberté, en échange d'une partie des honoraires du cabinet d'accueil (la rétrocession).

    Pour simplifier, vous pouvez assimiler cela à de la sous-traitance.

     

    Le collaborateur libéral n'est pas le salarié du patron : ce dernier n'a donc aucune prise sur ses horaires, sa liberté d'avoir une clientèle personnelle, son indépendance d'esprit.

     

    En théorie, le collaborateur devrait pouvoir travailler quand et comme bon lui semble, pourvu que les dossiers soient traités, et même rendre un dossier à son patron qui lui semblerait contraire à ses opinions, recevoir et traiter sa clientèle personnelle au cabinet d'accueil et utiliser les moyens dudit cabinet pour ce faire.

    La collaboration devrait être un tremplin vers l'installation : le collaborateur se forme aux côtés de son patron (et s'assure un revenu minimal fixe) tout en développant sa clientèle personnelle, jusqu'à le quitter.

    En échange de quoi, les charges professionnelles sont à sa charge.

    Non assujettissement au droit du travail donc.

    Avec, en contrepartie, la rupture libre du contrat pour les deux parties, sans motif ni indemnités, ni même procédure formelle.

    Et donc sans chômage après.

     

    En théorie.

    Parce qu'en pratique, le collaborateur a souvent des horaires fixes, des ordres à exécuter, et à peine le temps (lorsque ça ne lui est pas interdit, même si déontologiquement c'est une faute) de traiter ses dossiers personnels.

     

    Il se retrouve donc en situation de salariat, sans en avoir les avantages : virable du jour au lendemain sans raison, il n'a que peu de repos ou vacances, travaille 70 heures au lieu de 35, a un congé maternité réduit (lorsque le contrat n'est pas tout bonnement rompu à l'annonce de l'heureux événement, alors qu'aucune indemnité de secours ne sera versée après...), gagne une misère et paie 50% de charges dessus à la place du patron qui l'aurait fait s'il l'avait salarié et ne peut en sortir puisqu'il n'a pas de clients personnels.

    Collaboration rime donc plus souvent avec exploitation qu'avec expansion.

     

    A titre indicatif, sachez qu'à Paris la rétrocession moyenne d'honoraires en première année d'exercice est de 2300 euros par mois (n'oubliez pas que les charges sont à payer ENSUITE), et en Province, 1200 euros.

    A titre de rappel, vous noterez que l'avocat débutant a au moins une maîtrise en droit et un CAPA (donc bac+5), sachant que 95% des avocats qui prêtent serment de nos jours ont au moins un troisième cycle, et 50% en ont deux.

    Moi-même, je possède une double formation (scientifique et juridique), un troisième cycle, un anglais courant et une spécialisation particulière, outre mon expérience qui n'est plus celle d'un débutant.

    Devinez ma rétrocession d'honoraires...

     

    Bref, tout ça pour vous dire que j'en ai marre.

    Aujourd'hui, je me suis tirée tôt, en claironnant à mes patrons que j'allais profiter du soleil.

    Imaginez leurs têtes.

     

    Parce que je n'exerce pas une profession libérale pour être réduite en esclavage.

    Parce que je refuse d'aliéner ma liberté pour ... euros (vous n'avez toujours pas deviné ?).

     

    J'en suis à ma troisième collaboration.

    J'ai quitté mon premier patron parce qu'il était avare et ne me payait jamais, croyant sans doute que le plaisir de traiter ses dossiers merdiques était une juste récompense.

    On m'a dit que j'étais folle, qu'il était impensable de n'avoir pas de patron et que je n'avais qu'à prendre mon mal en patience : après 10 ans de sacrifices, je pourrais envisager d'aller voir ailleurs.

    Au secours ! Les moutons voulaient me faire regagner le troupeau.

    J'ai trouvé un deuxième patron.

    Dossiers intéressants et bonne rétro, mais horaires de folie : 8 heures-22 heures les bons jours. Et patron barge.

    Je suis partie à nouveau, me jurant de ne plus jamais me laisser avoir.

    Je me suis « installée ».

    Moins de fric, mais plus de liberté.

    Et là où il n'y a pas de gène, il y a du plaisir.

    Mais l'URSSAF a voulu ma peau.

    Donc retour en collaboration pour payer ma régularisation de charges (les premières années, les charges sont forfaitaires. On régularise ensuite sur ce qui a été perçu, d'un seul coup. Aïe).

    Et me voilà en quelques mois à peine à pleurer chaque jour de traiter des dossiers de merde (parce que, vraiment, mes patrons n'ont que des dossiers de merde), à ne pas prendre mes arrêts maladie, à faire sauter mes audiences personnelles pour assister aux leurs (et donc faire sauter mes honoraires...), à perdre ma vie à la gagner.

    Enfin, la gagner, c'est un bien grand mot.

    Parce qu'il me donnent...Devinez !

    Arf.

     

    Voilà pourquoi depuis quelques jours je suis déprimée.

    Je lutte contre l'ennui.

    Je lutte contre la rage d'être exploitée.

    Je lutte contre l'envie de me barrer.

     

    Je préfère bouffer de la vache enragée parce que je suis libre, que du caviar, euh, que dis-je ?... que des pâtes parce que  je « collabore ».

     

    Je vais partir...

    Hein, je vous le dis, je vais partir...

     

    Retenez-moi ou je fais un malheur !


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