• J'avais vu passer un excellent post chez je ne sais plus qui sur certaines incohérences de la vie.

    Je tiens à apporter ma pierre à cet édifice de dénonciation.

    Donc :

    Mais pourquoi diable les juges d'instruction s'échinent-ils à écrire aux parties civiles à leur adresse pour leur demander... leur adresse?

    Huh?

    Le premier qui me répond que c'est la loi sort.


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  • J'en suis tombée de ma chaise tellement je n'y crois pas.

    Je vois 36 chandelles depuis que j'ai regardé leur site.

    A la recherche d'un plan pour demain soir (à force de répéter que les réveillons m'ennuient, j'ai été prise au mot...), je cherchais une soirée du feu de dieu sur internet, lorsque j'ai eu une idée fumante : y aller.

    Tout feu, tout flamme, je visite leur site pour vérifier que les lieux brilleront de mille feux à cette date, et que lis-je?

    480 euros la soirée!

    Je suis fumasse : je ne viens pas voir un spectacle, mais le faire.

    Payer pour mettre le feu... et puis quoi encore?

    Ces gens s'enflamment!

    Ils nous prennent pour des pines, alors qu'on vient avec!

    Moi qui brûlais d'impatience d'y aller à telle date, je bous d'indignation.


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  • Un sexologue me conseille le Bondage Domination, pour faire passer mon exhibitionnisme.

    M'enrouler dans une ficelle à rôti devrait me faire passer le goût de montrer mes jambons.

    Certes.

    Le problème est que je ne connais pas les noeuds, contrairement à celui qui squatte mon lit et qui est descendant de marins...

    Est-ce bien raisonnable?


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  • Interdit aux mineurs.

    Sweet dreams are made of this
    Who am I to disagree?
    I travel the world
    And the seven seas
    Everybody's looking for something


    Some of them want to use you
    Some of them want to get used by you
    Some of them want to abuse you
    Some of them want to be abused


    Hold your head up
    Keep your head up
    Movin' on

     

    Hier soir : France-Nouvelle-Zélande.

    Les Blacks contre les Bleus.

    Les Blacks distribuant des bleus.

     

    J'aime le rugby.

    Parce que j'ai toujours aimé l'homme.

     

    Enfant.

    Le premier homme que j'ai aimé, mon père, garde une cicatrice énorme à un genou de l'époque où il jouait au rugby.

    Du haut de mes six ans, cette cicatrice me semblait une blessure de guerre et j'admirais mon père pour sa vaillance, sa bravoure et la sympathie incompréhensible qu'il avait gardée pour ses adversaires.

    Le rugby me semblait une bataille d'où tous les joueurs sortaient victorieux : pas un pour se plaindre d'avoir combattu, pas un pour souhaiter ne jamais reprendre la lutte, pas un pour en regretter les stigmates.

     

    Adolescente.

    A l'heure où certaines affichent des posters de chevaux à leurs murs, je vénérais le XV de France.

    J'ai quitté mes parents pour la capitale à 14 ans, à l'âge où l'on se fait encore une fausse idée de l'homme, et j'allais parfois au Parc des Princes, seule ou avec des garçons que je considérais encore comme des enfants asexués, pour admirer les gladiateurs de l'Ovalie.

    Le rugbyman n'alimentait pas encore mes fantasmes, car je n'en avais pas.

    Mais lorsque les packs s'entrechoquaient, je ressentais une impression bizarre au bas de mon ventre, sensation que je comprendrai bien mieux quelques années plus tard.

    La mêlée : gang bang que seul le subconscient d'une adolescente à la sensualité pas encore révélée peut comprendre.

     

    Jeune fille.

    Un jeune homme. Pas le premier que j'aie connu bibliquement. Mais le premier que j'aie aimé pour Ca.

    Le premier que j'aie considéré non comme un adolescent avec lequel je couchais, mais comme le premier homme que je voulais en moi à chaque instant pour faire taire cet appel du bas-ventre. Pour combler le vide. Pour me sentir entière.

    Joueur de rugby évidemment.

    Du format de Philippe Bernat-Salle.

    Un feu follet. Une flèche. Toujours efficace.

    Le sauveur. Le french flair. Le french lover.

     

    Jeune femme.

    J'assume enfin la sensualité de la mêlée.

    Je préfère désormais regarder le rugby à la télé.

    Parce qu'il y a des gros plans.

    Parce que j'aime les voir souffrir dans les môles : les voir pousser de toutes leurs forces me fait venir des pensées pornographiques.

    Parce qu'aussi il y a les images des vestiaires. Et je suis avec eux, sous la douche, pansant leurs blessures, massant leurs muscles fatigués.

    Je voudrais être le repos de ces guerriers.

     

    J'aime le rugbyman, de plus en plus.

    Parce qu'en prenant de l'âge, ma passion de l'homme s'amplifie aussi.

     

    Rugby, mêlée, hommes, sexe : la boucle est presque bouclée.

     

    Hier soir, donc, France-Nouvelle-Zélande.

    Une branlée pour nous.

    Une vraie de vraie.

    De la casse. Du sang. Des larmes.

    Sifflets des spectateurs.

    Je dis spectateurs, parce qu'un vrai supporter ne hue pas ses idoles.

     

    Mais des cuisses. Des mêlées. Du jeu. Du mâle.

     

    Il me vient des idées.

    Et je repense aux bloggeurs que j'ai vus et à une certaine conversation qu'on a eue.

     

    Une idée folle.

    L'Amour et moi décidons de nous lancer, nous aussi, dans la mêlée.

    A petite dose toutefois : hors de question de s'y blesser ; c'est un jeu que nous ne connaissons que pour l'avoir vu jouer par d'autres.

     

    Je m'équipe, l'Amour aussi.

    Je sors la tenue de combat : une fois n'est pas coutume, je me transforme en All-Black.

     

    Tout en noir, je descends dans l'arène.

    Pour un match où Hommes et Femmes se mélangent.

    Double-mixte, en somme.

     

    Il fait chaud.

    Ca sent la sueur. Entre autres.

    Il y a bien une douche au vestiaire.

    La mêlée est déjà commencée.

    Les joueurs sont presque nus.

    Ils ruissellent.

    Poussent des râles.

    Et lorsqu'une des participantes commence à demander grâce, par un effet d'entraînement, les autres crient plus fort encore, pour que le match continue.

    C'est comme une Ola : la vague parcourt la salle sans discontinuer.

     

    Je regarde la partie. Fine.

    Je profite des gros plans.

    J'admire les positions de jeu.

    J'observe les maillots : on peut distinguer quelques équipes.

     

    Il y a celle des versaillaises qui se sont laissé entraîner par leurs maris.

    Ces jeux habituellement les rebutent. Elles sont venues à contrecœur, pour faire plaisir à l'homme un peu las du quotidien.

    Hélas pour lui, la versaillaise a l'habitude des familles nombreuses.

    Avec son équipe de basket de gosses à la maison, elle a pris le pli : quand elle fait du ragoût, elle en fait pour 18. Elle en congèle deux tiers et sers le dernier tiers le jour-même. Elle économise alors du temps et de l'argent en ayant préparé à l'avance trois repas.

    De la même manière, elle a placé tous ses gniards dans la même école privée, qui va du primaire à la terminale. Un seul voyage à cinq heures : tout le monde saute en même temps dans le monospace.

    Alors, puisqu'elle est là, elle fait des réserves.

    Economie de temps et d'argent, elle a choisi la mêlée : plus de joueurs, en moins de temps.

    Et le mari fait l'arbitre, un peu déçu de ne pas participer, un peu choqué de n'avoir jamais décelé une telle ardeur chez sa débutante, un tel talent caché pour ce sport qu'ils pratiquaient tous deux en amateurs, le samedi seulement..

     

    Il y a aussi celle des jeunes espoirs. Des jeunes pousses.

    Tout, en effet, a poussé trop vite chez elles : les jambes, les faux cheveux blonds, les faux seins et les dents. Ces dernières rayent le parquet.

    Les (très) jeunes pousses en veulent, sont ambitieuses et ont su choisir un bon sponsor.

    Il est vieux, d'accord.

    Il est moche, ok.

    Et il garde sa pince à cravate lors même qu'il fait tournoyer son arme dans les airs.

    Mais il est riche et mise sur elles.

    Alors elles jouent, et bien.

    Obéissantes, elles font tout ce que le sponsor-coach leur ordonne.

    Mais ne participent pas à la mêlée.

    Il n'a pas payé pour que les spectateurs participent.

     

    Il y a encore celle des supporters ravis de venir voir les joueurs de près.

    De tous âges. De tous milieux. Parfois gênés d'être là.

    Madame ne montre rien. Monsieur joue seul avec son hochet en admirant ses idoles.

    Parfois il relève la jupe noire sage de sa partenaire. Et elle rougit. Elle n'est pas habituée à tant d'intimité avec les athlètes.

     

    Il y a quelques inclassables.

    Une fille en kilt, Ecossaise perdue en terrain all back ?

    Une autre en tutu. La plus belle à mon sens. Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes. Elle ose la légèreté là où tout n'est que décadence, fébrilité et volupté.

    Une banlieusarde, dont le style rappelle plus le short en acrylique du joueur de foot que la belle chemise à col impeccable des rugbymen, héritiers des écoles chis et snobs de la vieille Angleterre.

    Et il y a moi.

     

    J'ai choisi le cuir et les lanières.

    J'ai choisi l'équitation.

    Mais seul mon cavalier attitré peut me monter.

     

    Faisant suite à cette conversation avec les bloggeurs, j'assume enfin l'envie de montrer mon Q IRL.

     

    Il me chevauche, je me cambre et parfois me cabre, laissant voir ce harnachement que personne n'avait soupçonné sous la robe, finalement tombée.

     

    La chevauchée est fantastique.

     

    De cette course, je sortirai victorieuse.

    Je voulais qu'on me voie.

    On m'a admirée.

    Je voulais qu'on me désire.

    On m'a caressée.

    Je voulais qu'on m'envie.

    On m'a voulue.

     

    Nous n'en partirons qu'au petit matin, lorsque le stade sera vidé.

    Que l'on commencera à nettoyer l'arène.

    Et que des bouffées d'eucalyptus nous rappelleront combien les vestiaires après le match sentent la sueur et le stupre.

     

    Oui, j'aime le rugby.

    Parce qu'il me fait toujours passer de bonnes soirées.

    J'aime mon Homme.

    Parce qu'il me fait toujours passer de bonnes soirées.

    J'aime la mêlée.

    Parce qu'elle me fait toujours passer de bonnes soirées.

     

    Hier soir, donc, France-Nouvelle-Zélande.

    Et troisième mi-temps aux Chandelles.

    Vive le sport !

     

    (Eurythmics)


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  • Il y a quelques mois, alors que je consultais tranquillement un dossier dans un des couloirs du Palais, devant la porte de mon juge, un de mes confrères, qui consultait son dossier devant la porte de son juge, s'est approché de moi.

     

    -         Jolies chaussures ! me lança-t-il,

    -         Merci...répondis-je mollement, tout absorbée que j'étais par ma lecture.

    -         Idéales pour une soirée aux chandelles.

    -         Plaît-il ? m'interloquai-je. Que me voulait ce lourdaud ? Il n'osait tout de même pas me draguer en ces lieux... Ne voyait-il pas que je travaillais ?

    -         Vous connaissez Les Chandelles ?

    -         C'est un club échangiste, non ?

     

    Que n'avais-je pas dit !

    Erreur tactique... de débutante.

    Mon métier est pourtant de préparer les clients à l'interrogatoire.

    Et je m'étais fait avoir comme une bleue.

     

    -         Exactement. J'ai affaire à une connaisseuse...Vous y allez parfois ?

    -         Je ne connais pas.

     

    Et c'était vrai.

    Je n'étais jamais allée en club.

    Il se trouvait juste qu'une de mes amies habitait en face, et qu'un autre de mes amis m'en avait parlé.

    Je savais donc précisément où cela se trouvait et ce qu'on y faisait.

    Je savais aussi que c'était un repère à professions libérales.

    Il était donc évident que si j'avais voulu un jour tenter ce genre d'aventures, je n'aurais pas choisi ce club.

     

    Mais je m'étais piégée moi-même en répondant à ce confrère que je savais ce qu'étaient Les Chandelles.

    Impossible de lui faire admettre que je ne les avais jamais allumées.

    Outre qu'il me fatiguait avec sa vie sexuelle dont je n'avais strictement rien à faire.

    J'étais fascinée par cette technique d'approche du gars qui croit qu'en m'expliquant qu'il pratique l'échangisme il va me plaire.

     

    Certes, mon style est plus proche de la pute que de la nonne.

    Mais tout de même, l'habit ne fait pas le moine.

    Et j'ai fait vœu de chasteté. Ou presque.

    Passe ton chemin Confrère, tu ne me plais ni ne m'intéresses.

     

    Il est un désagrément de cette profession : on a une carte avec photo et identité.

    Genre FBI.

    Mais c'est Barreau de Paris.

    J'avais montré ma carte à la greffière quelques minutes auparavant et ne l'avais pas rangée.

    Celle-ci trônait donc sur le petit bureau sur lequel j'avais posé le dossier.

     

    Le lourdaud ne put s'empêcher de la remarquer.

    Lorsque enfin il en vint à l'essentiel (« Puis-je vous offrir un café ? », lourd vous dis-je... « Nan, j'travaille »), j'étais ferrée.

    Je refusai poliment.

    Las ! Le fâcheux, relevant mon nom sur ma carte, me répondit :

    -         Un déjeuner, alors.

    -         Je ne peux.

    -         Un autre jour, vous pourrez. Je vous appellerai à votre cabinet.

    -         C'est inutile.

    -         Si, si, j'insiste, nous avons tellement de choses en commun. Et nous irons dîner au Chandelles un soir.

     

    En commun !

    A part une profession, je ne vois pas.

    Et pourquoi se sentait-il autorisé à m'inviter à partouzer ?

    J'étais abasourdie.

    Le défaut d'alliance à mon doigt ne signifiait pourtant pas que j'étais au service des pervers.

    J'en ai un à la maison. Il me suffit.

    Quel culot, tout de même !

     

    Il me remit sa carte.

    Je ne lui donnai pas la mienne.

    Et lui demandai de me laisser.

     

    Il m'appela effectivement.

    Mais par malchance, il tomba plusieurs fois sur ma secrétaire qui, après lui avoir indiqué que j'étais injoignable pour cause d'audience, lui opposa un refus ferme quant à lui transmettre mon numéro de portable.

     

    J'oubliais donc ce type.

    Je n'avais d'ailleurs aucune raison de m'alourdir les souvenirs avec celui d'un mec qui croit que j'ai envie de lui parce que je porte des escarpins.

     

    Je racontais néanmoins cette histoire alentours : l'histoire d'une fille qui paraît si délurée, même lorsqu'elle est plongée dans des notes, qu'un homme se croit autorisé au premier regard à lui proposer une sortie coquine.

     

    La réaction fut unanime :

    -         Tu vas aux chandelles !

    -         Mais non, c'est justement le contraire...

    -         Je le savais...Tu y vas. Y a pas de honte à avoir, j'y vais parfois.

    -         Ah bon ?

     

    C'est ainsi que j'ai appris que j'étais la seule à ne jamais avoir mis les pieds dans une boîte à cul. Tous mes amis y sont allés. Y compris ma copine qui a l'air encore vierge à 30 ans.

    C'est ainsi que j'ai appris également que tout le monde croyait que j'étais une habituée.

    Personne ne voulut jamais croire mes dénégations.

    Arf. On ne maîtrise pas son image...

     

    Ça me rappelle une des grandes interrogations d'un de mes amis :

    que vaut-il mieux : avoir couché avec la star ultime sans que personne ne le sache, ou n'avoir pas couché avec la star ultime alors que tout le monde le croit ?


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