• Sex is money

    Puisqu'aujourd'hui il faut parler Q, drague et internet, une fois n'est pas coutume, je vous livre un souvenir.

    Il fut une époque où j'aimais chasser sur le net.

    Je dis chasser, mais c'est plutôt pêcher.

    A l'épuisette, dans une boîte de sardines.

    Pêche miraculeuse à chaque plongée.

    J'aimais le principe puisqu'en matière de relations hommes-femmes, j'ai toujours fait l'homme : je prends, je jette (ou je me casse, et ne rappelle pas, ce qui revient au même).

    One shot.

    Libre et sexuellement satisfaite.

    Mais c'est un autre sujet.

    Un soir de cette vie, alors que j'avais rendez-vous avec un des mendiants de l'amour du net, j'eus la bonne surprise de tomber sur un type bien sous tous rapports.

    Beau, riche, cultivé.

    L'extra de luxe.

    Le Prince avait pensé à réserver une très belle chambre d'hôtel.

    Partenaire avenant, dîner fin, galipettes exquises.

    L'affaire faite, et alors que je ne voulais pas m'éterniser, pour éviter la pénible discussion qui suit généralement, je m'apprêtais à me refaire une beauté dans la salle de bain avant de partir, lorsque je m'entendis dire :

    " Tu peux garder la chambre si tu veux. Je dois partir".

    Ah.

    Les grands esprits se rencontrent.

    Au revoir, donc.

    Depuis la salle de bain, j'entends la porte se refermer.

    Enfin seule.

    Je sors de ma cachette.

    Et que vois-je en revenant dans la chambre?

    Une liasse de billets sur la table de chevet!

    Plaît-il?

    J'étais outrée.

    Je voulais bien être une fille facile, mais pas une call-girl.

    Débarqué en pleurs chez mon meilleur ami, le fric à la main, en hurlant que les hommes sont tous des porcs.

    Lui : "Y a combien?"

    Je compte. Trois mille.

    Lui : "Wow. Je savais que j'aurais dû coucher avec toi : ça doit valoir le coup"

    Consternation.

    Je lui ai laissé le fric, trop sale pour moi.

    Il l'a gardé une semaine sans y toucher.

    Puis il m'a appelée : "Non que l'idée d'être proxénète me pose un problème, je voudrais m'assurer que tu ne veux pas de ce fric. Après tout, tu ne l'avais pas demandé : considère-le comme un cadeau, plus que comme une rétribution...".

    Philosophe.

    J'ai tout claqué.





    A postériori, je trouve ça assez classe comme expérience : je peux dire qu'un jour j'ai été assez jeune et belle pour qu'un type pour lequel les filles se seraient battues ait dû croire qu'il ne m'aurait pas sans une petite aide.

    La classe, donc.


  • Commentaires

    1
    cleo.x Profil de cleo.x
    Mardi 10 Mai 2005 à 10:03
    Voilà
    Profitez-en, parce que je ne parle jamais de mon Q : je ne fais que le montrer.
    2
    Eva
    Mardi 10 Mai 2005 à 10:09
    Bravo
    ça me rappelle quelque chose aussi...
    3
    heaven
    Mardi 10 Mai 2005 à 10:10
    wow
    je trouve ca tres classe en effet... et j'aime les call girls...
    4
    cleo.x Profil de cleo.x
    Mardi 10 Mai 2005 à 10:10
    Exact
    Comme quoi, c'est assez répandu. Sauf que moi, je n'ai jamais envisagé qu'on aurait une vraie histoire durant la soirée : je m'en foutais.
    5
    Timounch
    Mardi 10 Mai 2005 à 10:12
    Tu prends tu jettes
    Et finalement tu claques.. J'adore.. Et au moins pas d'illusions perdues ici..
    6
    Eva
    Mardi 10 Mai 2005 à 10:13
    C'est juste
    que je l'ai connu d'une manière différente qui m'a laissée envisager quelque chose.
    7
    cleo.x Profil de cleo.x
    Mardi 10 Mai 2005 à 10:13
    Ah ça!
    c'est pourquoi je compatis rarement aux pleurs des filles sur les mecs qui ne rappellent pas : tant mieux!
    8
    Khalya
    Mardi 10 Mai 2005 à 10:17
    Wow bis!!
    Cool et classe! Il te paye le repas, la chambre d'hotel et en plus tu peux te faire un cadeau somptueux!!! Etant donné que tu n'avais pas d'illusion je trouve cette soirée très sympa au final. Par contre expliquez moi un truc. D'où ou vous tenez que les mecs veulent parler après les galipettes??
    9
    cleo.x Profil de cleo.x
    Mardi 10 Mai 2005 à 10:22
    Le principe est simple
    Il y en a toujours un des deux qui veut parler, parce que c'et vexant de ne pas envisager de suite, qu'on en ait envie ou pas. Or, je n'atais jamais celle qui commençait la discussion. D'où le réflexe de l'autre : aborder LE sujet. Malgré lui, peut-être. Et puis il y a aussi l'invitébale question : "tu pars?", quand tu as déjà ton manteau sur le dos et la main sur la pognée de la porte. "Ben oui". "Mais pourquoi?". PARCE QUE JE N'AIME PAS DORMIR AVEC DES INCONNUS, JUSTE BAISER!... "Je me lève tôt demain", etc.
    10
    cleo.x Profil de cleo.x
    Mardi 10 Mai 2005 à 10:27
    Oh!
    J'avais oublié un détail important : à la base, je m'étais levée pour aller bosser... Action! Bonne journée!
    11
    Tschok
    Mardi 10 Mai 2005 à 10:29
    Salut ma belle
    Va bosser jedi, la force est avec toi.
    12
    little
    Mardi 10 Mai 2005 à 16:54
    excellente
    ton histoire digne de figurer dans les légendes urbaines....
    13
    cleo.x Profil de cleo.x
    Mardi 10 Mai 2005 à 19:30
    Et encore Little
    ça c'est le "bon" côté du net. Je te passe l'abruti qui voulait absolument que je lui pisse dessus, m'a harcelée par mail pour savoir si on était bien d'accord là-dessus, et à qui j'ai posé un lapin.
    14
    Tschok
    Jeudi 12 Mai 2005 à 11:25
    Salut Cléo
    C'est ta période jaune?
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    15
    Vendredi 13 Mai 2005 à 14:45
    Hello
    Petit passage chez toi, cleo. J'espère que tu vas bien. A bientôt.
    16
    cirdan
    Samedi 14 Mai 2005 à 15:12
    pour 3 000 je veux bien coucher!
    et je serai muet comme une carpe. blop !blop! blop!
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