• Hors sujet : Bonne année!

    Comment expliquer ?

     

    J'étais en train d'essayer de dresser le bilan de cette année qui s'achève, tendance blogguesque oblige, lorsque j'ai été interrompue par une réflexion sur le passé et le présent, la réalité et la fiction, le réel et le virtuel.

     

    En un sens, ça m'arrange parce que je hais les bilans, que je ne me souviens que difficilement de ce que j'ai fait cette année, et que tout ce que j'avais noté était : « moins de fric le 31 décembre que le 1er janvier, plus de dettes, pas de pertes à déplorer hormis mes illusions, événement de l'année = Bloggland, chéri toujours merveilleux ».

    Aucune hiérarchie dans cette énumération.

     

    Mais l'association Bloggland-chéri m'a rappelée une question d'icelui à laquelle je n'avais su répondre : « pourquoi n'écris-tu pas sur moi ? ».

     

    Je me suis précipitée sur mes placards, les ai ouverts et ai vidé tout leur contenu (NB : penser à noter dans mon bidule électronique qu'il faudra ranger ce bordel) jusqu'à enfin trouver mes archives : je cherchais une nouvelle que j'avais écrite il y a quelques années, lorsque je me croyais malheureuse à tout jamais et en fin de vie, avant que je ne connaisse celui qui squatte désormais mon ventre et mes pensées.

     

    Trouvée.

    Relue.

    51 pages.

    Du bon et du mauvais.

    De l'autofiction, s'il faut une classification.

    Envie de retravailler la chose jusqu'à en faire une bonne fiction.

    Et compris pourquoi je n'écrivais pas sur mon chéri.

     

    Tout simplement parce que je ne veux pas qu'il devienne un personnage de roman.

    Il est réel.

    Il est ma vie.

     

    Et ma vie est la plus belle des tragicomédies que je sache composer.

     

    Alors, Mon Amour, réjouis-toi que je n'écrive pas sur toi : cela prouve que je t'aime.

     

    Parce que lorsque je relis ce que j'ai pu écrire, nulle nostalgie, juste l'œil critique de l'auteur qui imagine l'ennui des lecteurs : j'ai plus envie de ricaner tant le sujet est pathétique et mal traité, que de regretter quoi ou qui que ce soit. Je ne me fais même pas rêver. Ou alors seulement des améliorations que je pourrais apporter à tout ça.

    Mes souvenirs sont devenus un loisir : les écrire et les travestir m'importe plus que de les chérir.

     

    Mais lorsque je pense à toi, je ris, je pleure, je m'émeus, je rêve, je râle, je me réjouis, j'applaudis, mon coeur bat plus vite et j'ai chaud entre les jambes.

     

    Je suis heureuse que les choses soient dans cet ordre : les souvenirs sur le papier, et toi dans ma tête, dans mon corps et dans mon lit.

    Dans ma vie, pour résumer.

     

    Chaque jour de 2005 si possible.

    Et des années suivantes.

     

    Bref, pas de bilan aujourd'hui.

    Un post peut-être l'année prochaine sur ce que m'inspire un changement d'année.

    Dans l'immédiat, juste un message personnel.

    Pardon donc pour ces quelques mots désordonnés posés sur mon blog.

    Lorsque je pense à lui, je ne sais plus écrire, et je préfère qu'il en soit ainsi.

     

    Que 2005 vous apporte autant de bonheur que ma réalité me donne.

     

    Et m'apporte encore ce bonheur que votre virtualité m'a donnée cette année : écrivez, je vous lis !


  • Commentaires

    1
    Miss A.
    Vendredi 31 Décembre 2004 à 18:46
    Très forte quand même...
    ... tu es la première à m'arracher un sourire en ce dernier jour de 2004. All the best!
    2
    J.
    Samedi 1er Janvier 2005 à 23:36
    Cléo...
    super post !
    3
    soda
    Samedi 1er Janvier 2005 à 23:39
    PF 2005
    toujours joie de lire ton blog:-) merci pour ton comm
    4
    Dimanche 2 Janvier 2005 à 08:28
    2005
    Le bonheur par la virtualité .... On y refléchis :))
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