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Après la branlée, la branlette
Interdit aux mineurs.
Sweet dreams are made of this
Who am I to disagree?
I travel the world
And the seven seas
Everybody's looking for something
Some of them want to use you
Some of them want to get used by you
Some of them want to abuse you
Some of them want to be abused
Hold your head up
Keep your head up
Movin' onHier soir : France-Nouvelle-Zélande.
Les Blacks contre les Bleus.
Les Blacks distribuant des bleus.
J'aime le rugby.
Parce que j'ai toujours aimé l'homme.
Enfant.
Le premier homme que j'ai aimé, mon père, garde une cicatrice énorme à un genou de l'époque où il jouait au rugby.
Du haut de mes six ans, cette cicatrice me semblait une blessure de guerre et j'admirais mon père pour sa vaillance, sa bravoure et la sympathie incompréhensible qu'il avait gardée pour ses adversaires.
Le rugby me semblait une bataille d'où tous les joueurs sortaient victorieux : pas un pour se plaindre d'avoir combattu, pas un pour souhaiter ne jamais reprendre la lutte, pas un pour en regretter les stigmates.
Adolescente.
A l'heure où certaines affichent des posters de chevaux à leurs murs, je vénérais le XV de France.
J'ai quitté mes parents pour la capitale à 14 ans, à l'âge où l'on se fait encore une fausse idée de l'homme, et j'allais parfois au Parc des Princes, seule ou avec des garçons que je considérais encore comme des enfants asexués, pour admirer les gladiateurs de l'Ovalie.
Le rugbyman n'alimentait pas encore mes fantasmes, car je n'en avais pas.
Mais lorsque les packs s'entrechoquaient, je ressentais une impression bizarre au bas de mon ventre, sensation que je comprendrai bien mieux quelques années plus tard.
La mêlée : gang bang que seul le subconscient d'une adolescente à la sensualité pas encore révélée peut comprendre.
Jeune fille.
Un jeune homme. Pas le premier que j'aie connu bibliquement. Mais le premier que j'aie aimé pour Ca.
Le premier que j'aie considéré non comme un adolescent avec lequel je couchais, mais comme le premier homme que je voulais en moi à chaque instant pour faire taire cet appel du bas-ventre. Pour combler le vide. Pour me sentir entière.
Joueur de rugby évidemment.
Du format de Philippe Bernat-Salle.
Un feu follet. Une flèche. Toujours efficace.
Le sauveur. Le french flair. Le french lover.
Jeune femme.
J'assume enfin la sensualité de la mêlée.
Je préfère désormais regarder le rugby à la télé.
Parce qu'il y a des gros plans.
Parce que j'aime les voir souffrir dans les môles : les voir pousser de toutes leurs forces me fait venir des pensées pornographiques.
Parce qu'aussi il y a les images des vestiaires. Et je suis avec eux, sous la douche, pansant leurs blessures, massant leurs muscles fatigués.
Je voudrais être le repos de ces guerriers.
J'aime le rugbyman, de plus en plus.
Parce qu'en prenant de l'âge, ma passion de l'homme s'amplifie aussi.
Rugby, mêlée, hommes, sexe : la boucle est presque bouclée.
Hier soir, donc, France-Nouvelle-Zélande.
Une branlée pour nous.
Une vraie de vraie.
De la casse. Du sang. Des larmes.
Sifflets des spectateurs.
Je dis spectateurs, parce qu'un vrai supporter ne hue pas ses idoles.
Mais des cuisses. Des mêlées. Du jeu. Du mâle.
Il me vient des idées.
Et je repense aux bloggeurs que j'ai vus et à une certaine conversation qu'on a eue.
Une idée folle.
L'Amour et moi décidons de nous lancer, nous aussi, dans la mêlée.
A petite dose toutefois : hors de question de s'y blesser ; c'est un jeu que nous ne connaissons que pour l'avoir vu jouer par d'autres.
Je m'équipe, l'Amour aussi.
Je sors la tenue de combat : une fois n'est pas coutume, je me transforme en All-Black.
Tout en noir, je descends dans l'arène.
Pour un match où Hommes et Femmes se mélangent.
Double-mixte, en somme.
Il fait chaud.
Ca sent la sueur. Entre autres.
Il y a bien une douche au vestiaire.
La mêlée est déjà commencée.
Les joueurs sont presque nus.
Ils ruissellent.
Poussent des râles.
Et lorsqu'une des participantes commence à demander grâce, par un effet d'entraînement, les autres crient plus fort encore, pour que le match continue.
C'est comme une Ola : la vague parcourt la salle sans discontinuer.
Je regarde la partie. Fine.
Je profite des gros plans.
J'admire les positions de jeu.
J'observe les maillots : on peut distinguer quelques équipes.
Il y a celle des versaillaises qui se sont laissé entraîner par leurs maris.
Ces jeux habituellement les rebutent. Elles sont venues à contrecœur, pour faire plaisir à l'homme un peu las du quotidien.
Hélas pour lui, la versaillaise a l'habitude des familles nombreuses.
Avec son équipe de basket de gosses à la maison, elle a pris le pli : quand elle fait du ragoût, elle en fait pour 18. Elle en congèle deux tiers et sers le dernier tiers le jour-même. Elle économise alors du temps et de l'argent en ayant préparé à l'avance trois repas.
De la même manière, elle a placé tous ses gniards dans la même école privée, qui va du primaire à la terminale. Un seul voyage à cinq heures : tout le monde saute en même temps dans le monospace.
Alors, puisqu'elle est là, elle fait des réserves.
Economie de temps et d'argent, elle a choisi la mêlée : plus de joueurs, en moins de temps.
Et le mari fait l'arbitre, un peu déçu de ne pas participer, un peu choqué de n'avoir jamais décelé une telle ardeur chez sa débutante, un tel talent caché pour ce sport qu'ils pratiquaient tous deux en amateurs, le samedi seulement..
Il y a aussi celle des jeunes espoirs. Des jeunes pousses.
Tout, en effet, a poussé trop vite chez elles : les jambes, les faux cheveux blonds, les faux seins et les dents. Ces dernières rayent le parquet.
Les (très) jeunes pousses en veulent, sont ambitieuses et ont su choisir un bon sponsor.
Il est vieux, d'accord.
Il est moche, ok.
Et il garde sa pince à cravate lors même qu'il fait tournoyer son arme dans les airs.
Mais il est riche et mise sur elles.
Alors elles jouent, et bien.
Obéissantes, elles font tout ce que le sponsor-coach leur ordonne.
Mais ne participent pas à la mêlée.
Il n'a pas payé pour que les spectateurs participent.
Il y a encore celle des supporters ravis de venir voir les joueurs de près.
De tous âges. De tous milieux. Parfois gênés d'être là.
Madame ne montre rien. Monsieur joue seul avec son hochet en admirant ses idoles.
Parfois il relève la jupe noire sage de sa partenaire. Et elle rougit. Elle n'est pas habituée à tant d'intimité avec les athlètes.
Il y a quelques inclassables.
Une fille en kilt, Ecossaise perdue en terrain all back ?
Une autre en tutu. La plus belle à mon sens. Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes. Elle ose la légèreté là où tout n'est que décadence, fébrilité et volupté.
Une banlieusarde, dont le style rappelle plus le short en acrylique du joueur de foot que la belle chemise à col impeccable des rugbymen, héritiers des écoles chis et snobs de la vieille Angleterre.
Et il y a moi.
J'ai choisi le cuir et les lanières.
J'ai choisi l'équitation.
Mais seul mon cavalier attitré peut me monter.
Faisant suite à cette conversation avec les bloggeurs, j'assume enfin l'envie de montrer mon Q IRL.
Il me chevauche, je me cambre et parfois me cabre, laissant voir ce harnachement que personne n'avait soupçonné sous la robe, finalement tombée.
La chevauchée est fantastique.
De cette course, je sortirai victorieuse.
Je voulais qu'on me voie.
On m'a admirée.
Je voulais qu'on me désire.
On m'a caressée.
Je voulais qu'on m'envie.
On m'a voulue.
Nous n'en partirons qu'au petit matin, lorsque le stade sera vidé.
Que l'on commencera à nettoyer l'arène.
Et que des bouffées d'eucalyptus nous rappelleront combien les vestiaires après le match sentent la sueur et le stupre.
Oui, j'aime le rugby.
Parce qu'il me fait toujours passer de bonnes soirées.
J'aime mon Homme.
Parce qu'il me fait toujours passer de bonnes soirées.
J'aime la mêlée.
Parce qu'elle me fait toujours passer de bonnes soirées.
Hier soir, donc, France-Nouvelle-Zélande.
Et troisième mi-temps aux Chandelles.
Vive le sport !
(Eurythmics)
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Commentaires
3DulcineiaDimanche 28 Novembre 2004 à 19:594MickDimanche 28 Novembre 2004 à 20:03Et toi?
Je tolère ta présence ici ce soir, parce que je sais que tu ne lis pas, mais quand même... tu es un peu jeune!D'ailleurs
Je vais me lancer dans la découverte de ton blog rénové. J'ai un peu de temps devant moi.7MickDimanche 28 Novembre 2004 à 20:06Tu "tolère" ma présence!
C'est bien gentil de ta part, chère Cleo, mais tu n'as pas répondu à ma question, moi qui me souci de ta ptite santé: vas tu bien8MickDimanche 28 Novembre 2004 à 20:07Ben oui
Merci. Mais la "tolérance" était en rapport avec la première ligne de ce post. A ne pas mal prendre, comme dirait l'autre.10maîtresseDimanche 28 Novembre 2004 à 20:1811MickDimanche 28 Novembre 2004 à 20:3512CharmeurDimanche 28 Novembre 2004 à 22:19Chandelles ?
Hum... voilà qui me donne des idées pour une certaine bannière...
Ne me dis pas qu'entre l'allusion lyonnaise et les propos échangés, tout ça t'a titillé à ce point ?
Quoique... je n'en serais guère surpris... et flatté... ;-)14CharmeurDimanche 28 Novembre 2004 à 22:44Moins bête ?
Humm... l'ignorance n'est pas forcément synonyme de bêtise...
Quant à être moins bête... tu as dû en voir de drôles de bêtes, en ce lieu parisien des transports... en commun !15danthemanLundi 29 Novembre 2004 à 09:45marée noire
moi aussi j'aime le rugby en tant que natif du sud ouest. mes raisons sont quelques peu différentes des tiennes, mais elles sont beaucoup moins pures.17danthemanLundi 29 Novembre 2004 à 09:56ruguebi
mes raisons sont moins pures car ma passion est uniquement sportive et culturelle. interêt du résultat, analyse des statistiques, etc...Mais moi aussi!
Et je déplore que Laporte ne commente plus : sa technicité était parfaite. Mais Lacroix fait des progrès.Et je suis contre l'ascenceur
Parce que du coup les physiques des joueurs s'homogénéisent. Alors qu'avant il fallait des gros et des petits. Nombre de volleyeurs et basketteurs ont rejoint le rugby parce qu'il fallait des grands. Maintenant, il n'y a que des géants hypermusclés.20danthemanLundi 29 Novembre 2004 à 10:07Caliban
Désolée, pas de nouvelles photos finalement : changement de programme. Comme tu peux le lire, j'avais mieux à faire.Vous m'étonnez...
Pour une fois que je me raconte, et que je suis un peu plus au diapason des autres filles d'ici, pas de commentaires... Bizarre...Je précise
je ne suis toujours pas échangiste. Exhibitionniste, peut-être. Mais je ne partage pas, bien qu'il y en ait pour deux!25MickLundi 29 Novembre 2004 à 16:30Dis donc!
C'est écrit "interdit aux mineurs"! Faut-il que je l'écrive en langage sms? 1t'Rdi o minEr!27MickLundi 29 Novembre 2004 à 16:3329MickLundi 29 Novembre 2004 à 16:35et pourvu que ça dure!
Cela dit je tiens à dire que je n'ai pas lu ce magnifique texte! Ai-je loupé quelque chose de si sensationel qu'on en reparle 2 jours plus tard sur tout blogg land?31MickLundi 29 Novembre 2004 à 16:38le mot interdi
If there is a thing that i like to fuck: this is my work! De sport...c du golf (vieux sous entendu scathologique)32CharmeurLundi 29 Novembre 2004 à 16:3934MickLundi 29 Novembre 2004 à 16:40madame aime la mélée...
T'as vu la france contre les holblacks? qu'est-ce qu'on s'est pris ds la gueule! C'est ça que t'aime? tant qu'à faire ds le scatho autant y plonger!35MickLundi 29 Novembre 2004 à 16:4237AngeLundi 29 Novembre 2004 à 16:42En parlant...
... de Golf, vous savez d'où vient ce mot ? ;-) J'étale ma science, un peu, c'est pour sortir de mon carcan de pulpeuse sans cervelle :)38MickLundi 29 Novembre 2004 à 16:4339ATHצРأOLundi 29 Novembre 2004 à 16:4441MickLundi 29 Novembre 2004 à 16:45moi aussi j'vais mettre une traduc sympa
au fait tu m'as pas répondu, ta chanson des berrurier noirs, elle date de quand?42AngeLundi 29 Novembre 2004 à 16:4544CharmeurLundi 29 Novembre 2004 à 16:4745MickLundi 29 Novembre 2004 à 16:4747MickLundi 29 Novembre 2004 à 16:4948MickLundi 29 Novembre 2004 à 16:50Ah ah ah
Mais qu'il est bête... Hilarant! Dis donc morveux! Je suis chez moi! Change de pièce! Ici c'est le boudoir... Va au salon, y a une chaine Hi-Fi et de la musique.50MickLundi 29 Novembre 2004 à 16:52-_-
l'hospitalité de la maison laisse en tout cas à désirer! Je vais poster les paroles d'une chanson, je te la dédie! A tout de suite donc! Ne te crois pas débarassé de moi la trentenaire!51KhalyaMardi 30 Novembre 2004 à 10:15Super!
Aujourd'hui je me rend compte que mes copines bloggeuses pensent comme moi. Je commençais à croire que j'étais une obsédée parce qu'à chaque fois que je prends le temps de regarder un match de rugby, la panthère rugit de désir...;D A tel point que j'ai eu le calendrier Les Dieux du stade comme cadeau de Noel l'année dernière. Après avoir vu le reportage sur le calendrier dans "Combien ça coute", où l'on voit ces êtres magnifiques chahuter tout nus dans les vestiaires, j'ai sauté sur mon téléphone pour exiger ce cadeau là à une de mes soeurs. ;P J'avais déjà des fantasmes torrides mais depuis ils sont classés XXX ;D52MaîtresseMercredi 1er Décembre 2004 à 00:3153Sélène...Mercredi 8 Décembre 2004 à 21:3555DulcineiaMercredi 8 Décembre 2004 à 21:4056DulcineiaMercredi 8 Décembre 2004 à 21:41J'attends de savoir qui c'est
pour savoir si je laisse ou pas. On se présente quand on vient chez moi. Et ensuite on peut dire n'importe quoi. Mais là, je ne sais pas qui il est... Donc j'hésite.vive le rugby!
moi même joueuse depuis 4ans, j'adore ce sport et gare à ceux qui osent affirmer que c'est un sport de bourrins!!!!!!c'est un des sports le plus tactique et complet qu'il existent!!!
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cléo pour ce texte si sensuel.