Humeur exécrable.

Je hais le monde entier.

A commencer par ce qui me sert de patron.

Pourquoi devrais-je aller perdre ma journée à traiter des dossiers dont celui même à qui ils appartiennent se fout?

Je ne peux être plus royaliste que le roi...

Marre, marre, marre...

Je suis malade de devoir aller dans ce cabinet moche, où les gens sont déjà morts et les clients parfaitement abrutis.

Chaque matin, j'ai des nausées quand je pense à la journée qui m'attend.

Je râle, je trépigne, je me cherche des excuses pour ne pas y aller, demande un mot à mon chéri, qui refuse.

Il me raisonne et je fais semblant de me ranger à son avis.

Je pars le coeur lourd en réprimant une larme et m'efforce de tenir toute la journée.

Quand j'ai la chance d'avoir une plaidoirie, je pars un peu plus légère, en me consolant de pouvoir traîner au Palais : j'irai consulter MES dossiers chez les juges d'instruction, ça m'occupera.

Et quand je ne plaide pas, je me fixe des objectifs à la con : écrire à 5 clients avant de déjeûner, sortir une jurisprudence inutile dans tel dossier, téléphoner à tel ou tel greffe pour avoir un délibéré.

Mais aujourd'hui, rien de tout ça : je commence une semaine de merde.

Mon coach est en vacances, et la solitude ne me pousse pas à résister à la flemme.

Quand aux plaidoiries, je n'en ai que trois dans la semaine, vacances judiciaires obligent.

Marre, marre, marre...

J'en suis à préparer les dossiers arrivant en juin...

Je crois que je vais à nouveau me barrer : plutôt gagner moins mais traiter des dossiers qui m'intéressent, que de rester où je m'ennuie pour quelques euros de plus.

Je craque!

Comment peut-on préparer 4000 paillettes d'un virus hypercontagieux, les conditionner pour les envoyer à des labos, les adresser auxdits labos (4000 colis!), payer le prix des 4000 envois, et ne réaliser qu'après qu'on a fait une connerie?

Je veux le secret de ce type pour mettre si bien son cerveau en veille : j'ai plein d'idées noires à chasser!

A moins qu'on nous prenne encore une fois pour des oies et qu'on nous gave à grands coups de contes à dormir debout...

Je vote 2.

Pour ceux qui n'ont rien compris :

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-639077@51-638426,0.html

http://www.liberation.fr/page.php?Article=289504

http://www.quotimed.com/flashs/index.cfm?fuseaction=viewflashinfo&flashidx=8401

Pardon si je scotche encore parfois sur les biosciences...

Cursus universitaire oblige...

J'ai un frère. Format armoire normande. Champion de natation.

Bien qu'il soit mon puîné, il a toujours eu une force suffisante pour lutter contre moi (jusqu'à ce que j'y risque ma vie...)

Et j'adore lutter, à l'ancienne.

C'est inutile, mais tellement drôle.

Je me débrouille plutôt bien, d'ailleurs.

L'Amour a remplacé mon frère. Autre format, mais force semblable.

Des années que j'essaie de décrocher le titre de "patron".

J'avais presque réussi hier. Jusqu'à ce que j'entende "crac" dans mon dos.

Aujourd'hui, je suis engourdie de douleur.

Ceci est donc une annonce officielle : c'est toi le patron, par forfait sur blessure.

Je ne lutterai plus.

J'ai trop mal.

Et je ne blogguerai pas aujourd'hui : je dois me faire soigner.

Bonne journée.

Me suis disputée avec l'Amour.

Snif.

Petit matin gris, bien qu'ensoleillé.

M'en vais pleurer chez mes parents.

A lundi.

Le tartan va avec tout!