• Seule, immobile, dans le noir, j'attends le sommeil depuis une heure et demie.

    Je ne sais plus quoi faire.

    Je suis pourtant si fatiguée que je ne parviens que difficilement à écrire ces quelques lignes.

    Parfois, je me lève et je fume.

    Mais rien n'y fait.

    Fatigue, ennui, solitude, insomnie.

    Et même Heaven ne me répond pas.

    Grande solitude.


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  • Je finis la journée en continuant la série commencée.

    Ca vous changera de mes plaintes.


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  • Parfois, je voudrais que l'on me conte fleurette.

    Je voudrais avoir un amoureux anonyme qui m'enverrait des lettres enflammées.

    Je voudrais que l'on me fixe des rendez-vous aussi étranges qu'incongrus, dans des hôtels, avec pour seule instruction de ne pas prononcer un mot.

    Je voudrais savoir qu'il y a quelque part quelqu'un qui m'aime en secret et n'ose m'approcher.

    Et je voudrais aussi qu'on ose m'approcher, non pas parce que mon air hautain excite les pervers en mal de domination, mais parce qu'on aurait décelé en moi cette fragilité sous le snobisme.

    Je voudrais qu'on me drague subtilement au lieu qu'on m'interpelle depuis une voiture pour me demander si je porte des bas ou des collants.

    Mais je voudrais aussi qu'on me demande combien c'est et que je m'offusque d'une telle méprise.

    Je voudrais ne pas aimer pour chercher l'âme-soeur.

    Et me réveiller chaque matin auprès d'un prince transformé en crapaud, dans la promesse d'avoir encore à chercher.

    Je voudrais être libre et en profiter.

    Mais aussi en souffrir.

    Je voudrais aller dîner avec des presque inconnus et sentir cette excitation de la découverte.

    Je voudrais déshabiller un corps inconnu, comme on ouvre un cadeau, sans savoir s'il y a un diamant ou un fer à repasser à l'intérieur.

    Je voudrais être la reine des salopes, celle qui s'envoie les copains de son père, de son frère et de ses copines.

    Celle qui se fiche du lendemain, tant qu'il y aura des hommes.

    Je voudrais qu'on me paie pour mes services.

    Je voudrais mourir d'amour pour celui que je ne parviendrais pas à obtenir.

    Je voudrais que l'on me dise des grossièretés au lit et des mots doux au téléphone.

    Et disparaître en sachant qu'on me cherche.

    Je voudrais être bloquée dans un ascenseur avec un mec, et, puisque la fin du monde approche, en profiter une dernière fois.

    Puis me recoiffer pour attendre sagement les pompiers.

    Et m'envoyer la caserne entière.

    Je voudrais un homme marié qui me promettrait de quitter sa femme.

    Et un célibataire qui me demanderait en mariage, à genoux, devant ses copains.

    Je voudrais briser des coeurs pour réparer le mien.

    Et devenir lesbienne pour m'intéresser à l'autre moitié de l'humanité.

    Je voudrais ne pas savoir de quoi demain sera fait.

    Je voudrais ne plus aimer.



    Je crois que ce serait plus simple.




    Et pourtant, je tiens mon Amour plus qu'à tout autre chose.

    C'est grave, Docteur?


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  • 9h30, deux heures que le réveil sonne et je me lève seulement.

    Méga-vaseuse.

    Trop de médocs hier soir.

    Aïe.

    Marre de l'insomnie.

    Marre des idées que ressasse encore et encore ma tête malade.

    Mon cerveau est un sèche-linge dans lequel tourne un linge noir, sans cesse, déjà trop sec.

    Où est le bouton d'arrêt?

    Je voudrais pouvoir me débrancher parfois.


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  • La dolce vita pendant quelques jours.

    S'il n'y avait l'épineux problème de choisir.

    Je compulse mon guide et je veux tout voir, ce qui sera impossible.

    Comment faire, à part y vivre définitivement?


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